Véhicule utilitaire électrique

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Une voiture est modélisée en gazon

Les utilitaires polluent : cette affirmation est facilement vérifiable au bord de nos axes routiers. L’activité humaine y est particulièrement révélatrice avec le passage permanent de milliers de petits et gros utilitaires, ces derniers consommant entre 20 et 40 L de carburant aux 100 km.

Des solutions existent-elles ? Le véhicule utilitaire électrique semble être la réponse la plus évidente, mais qu’en est-il exactement ?

Situation actuelle de l’utilitaire électrique

Voici quelques chiffres qui résument bien l’implantation de l’électrique dans le marché utilitaire (source : www.automobile-propre.com). En 2014, on comptait 367 829 utilitaires vendus, dont 1,22 % étaient électriques (soit 4 485 utilitaires). En 2015, 379 113 VU ont été vendus, dont 4 915 étaient électriques (soit 1,30 %).

Si l’implantation de l’utilitaire électrique paraît symbolique, la situation évolue en sa faveur. Les incitations gouvernementales et les efforts des constructeurs pour produire des modèles électriques penchent pour un développement accentué de ce type de véhicules.

Important : on entend généralement par « véhicules utilitaires » les utilitaires légers dont le poids total (charge comprise) ne dépasse pas les 3,5 tonnes, par opposition aux poids lourds par exemple.

Principe de l’utilitaire électrique

Cette soi-disant « nouvelle technologie » existe en fait depuis près de 190 ans. Elle se résume en une traction des roues assurée par un ou plusieurs moteurs électriques. Ceux-ci sont alimentés par des batteries au lithium par l’intermédiaire d’un onduleur transformant la tension continue en tension alternative.

Dans certaines phases de fonctionnement comme les décélérations, le ou les moteurs se transforment en alternateurs pour produire de l’énergie. Les batteries doivent être rechargées régulièrement à des bornes fixes ou sur le réseau domestique. Un chargeur interface embarqué permet l’opération de charge.

À noter : si les batteries sont la technologie la plus courante, d’autres solutions existent pour alimenter les moteurs électriques (énergies renouvelables, panneaux solaires, pile à hydrogène, etc.).

Intérêt de l’électrique pour les véhicules utilitaires

L'utilisation d'un véhicule utilitaire électrique implique de nombreux avantages, comme des réductions fiscales, un coût très bas de l'énergie, une absence de pollution ou encore un véhicule silencieux. De plus, les restrictions urbaines ne s'appliquent pas à ce type de véhicule, ce qui est un argument très important pour les entreprises qui livrent en ville, par exemple. Aussi, cette technologie est particulièrement adaptée aux utilitaires de par son couple moteur immédiatement disponible.

Cependant, certains inconvénients peuvent rebuter certains utilisateurs. Ce peut être le cas de l’autonomie très limitée (souvent aux alentours de 150 km) et de l’encombrement, surtout le poids des batteries de traction, qui pénalisent la charge utile de l’utilitaire.

Les incitations fiscales

Comme les utilitaires à moteur thermique, les VUL électriques bénéficient des mêmes avantages fiscaux : récupération sur la TVA à l’achat et sur les dépenses d’entretien, et déduction du résultat des amortissements et des charges d’entretien.

S’ajoutent aussi, pour les utilitaires électriques :

Un bonus : il s’agit d’une prime de 6 000 ,dans la limite de 40 % du coût d’acquisition d'un utilitaire électrique, hydrogène ou hydrogène-électricité neuf (4 000 € pour les personnes morales) dont le taux de CO2 est égal à 0 g/km. Le bonus écologique est majoré de 2 000 € pour les personnes physiques dont le revenu fiscal de référence (RFR) par part est inférieur à 14 089 €. La prime est de 1 000 € pour l'achat d'un utilitaire d'occasion.

Bon à savoir : depuis le 10 octobre 2023, le bonus écologique pour une voiture particulière électrique neuve ne s'applique qu'aux voitures ayant obtenu un score environnemental supérieur ou égal à 60 points (décret n° 2023-930 du 7 octobre 2023 et arrêté du 7 octobre 2023).

Prime à la conversion : l’achat d’un utilitaire électrique, hydrogène ou hydrogène-électricité, en échange d’un vieux véhicule diesel mis en circulation avant 2011 ou d'un vieux véhicule essence mis en circulation avant 2006 envoyé à la casse, donne droit à un montant qui varie en fonction de la classe du véhicule dans la limite de 40 % du prix d'acquisition, de si l'acheteur est une personne physique ou morale, et en fonction des revenus pour une personne physique (maximum 6 000 € pour un véhicule de classe I ; 8 000 € pour un véhicule de classe II ; 10 000 € pour un véhicule de classe III), cumulable au bonus.

Les véhicules électriques, avec les véhicules à hydrogène sont les seuls à bénéficier de la pastille verte dans la gamme des vignettes Crit’air, permettant d’identifier les véhicules polluants lors des restrictions de circulation à Paris. Cette pastille verte permet de circuler librement dans les zones à faibles émissions mobilité (ZFE, venues remplacer les zones à circulation restreinte dans l'article 86 de la loi n° 2019-1428 du 24 décembre 2019 d’orientation des mobilités, et qui concernera toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants au plus tard le 31 décembre 2024) et lors des pics de pollution.

Bon à savoir : un microcrédit d’un montant de 5 000 € maximum a été mis en place pour aider les foyers modestes (revenu fiscal de référence par part inférieur à 6 300 €) à acquérir un véhicule propre. Le microcrédit est ouvert pour l'achat ou la location (LLD ou LOA) d'un deux-roues, trois-roues ou quadricycle électrique, d'un modèle hybride rechargeable ou électrique de voitures particulières et camionnettes ainsi que celles classées Crit'Air 1 qui émettent au maximum 132 g/km de CO2 (137 g/km si le véhicule a plus de 6 mois). Il convient de s'adresser à un service d’accompagnement social (Croix Rouge, Secours catholique, Les Restos du cœur, etc.) qui se charge de monter le dossier et de le transmettre à une banque agréée. Les organismes habilités à délivrer ce microcrédit ont la possibilité d’avancer le bonus écologique et la prime à la conversion aux bénéficiaires s’ils ont conclu une convention avec l’Agence de services et de paiement (décret n° 2021-977 du 23 juillet 2021).

Prix d'un utilitaire électrique

Quelques constructeurs proposent dans leur catalogue au moins un utilitaire électrique. Voici un tableau comparatif de ces différents utilitaires, selon leurs caractéristiques et leurs prix.

Modèle

Autonomie

Puissance

Charge utile

Prix (bonus déduit)

Citroën Berlingo

170 km

49 kW

685 kg

18 900 €

Ford Transit Connect électrique

130 km

Non communiquée

500 kg

43 995 €

Gruau Electron

De 80 à 120 km

60 kW

1 000 kg

Non communiqué

Iveco daily Electric

De 110 à 160 km

80 kW

De 800 à 1 030 kg

Non communiqué

Nissan e-NV200 fourgon

170 km

80 kW

700 kg

19 470 €

Peugeot Partner electric

170 km

49 kW

685 kg

18 900 €

Piaggo Porter

De 70 à 100 km

11 kW

De 430 à 540 kg

14 800 €

Renault kangoo ZE 2017

270 km

44 kW

650 kg

À partir de 21 000 €

Renault Master ZE

200 km

Non communiquée

Entre 1 000 et 1 100 kg

Non communiqué

Renault Trucks Maxity électrique

100 km

42 kW

2 000 kg

Non communiqué

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